Pour faire 1 kg de miel :\il leur faut butiner 5 kg de nectar de fleurs !
Salut ! Les tartines de miel, tu adores… Mais sais-tu comment, nous, les abeilles, nous transformons le nectar des fleurs en ce délicieux goûter sucré ?
Eh bien, c’est à toi de le découvrir en reconstituant le film de la fabrication du miel, étape par étape. Attrape ces vignettes !
Place-les dans le bon ordre sur la pellicule. Surtout, n’oublie pas de cliquer sur moi pour valider ton montage. C’est à toi.
Mouais… Bof ! On n’est pas près de goûter du miel… Continue !
Bzzz ! Nom d’un pollen, Steven Spielberg n’a qu’à bien se tenir ! Clique sur les étapes de ton film pour tout savoir sur la fabrication du miel.
Moi, je vous le dis, être une abeille, ce n’est pas facile tous les jours. Regardez ma cousine Betsie : elle est complètement épuisée. C’est une butineuse de fleurs. Son travail consiste à rapporter le nectar des fleurs à la ruche pour en faire du miel.
Si les butineuses ne s’éloignent pas à plus de 3 kilomètres de la ruche, elles peuvent parfois voler plus de 10 kilomètres pour chercher des fleurs à nectar, en faisant des pointes à 30 km/h, s’il vous plaît !
Des acacias juteux, de savoureux pissenlits, des fleurs de mûrier bien sucrées… Pas de problème ! Grâce à ses antennes, Betsie repère les fleurs gorgées de nectar.
La fleur localisée, pas de temps à perdre ! Ma cousine, la super butineuse, sort sa longue langue en forme de trompe et aspire le nectar. Hips !
Elle le stocke dans son jabot, un petit sac à récolte situé à l’intérieur de sa gorge. Malin, non ? Je dois avouer que, nous, les abeilles, nous sommes des animaux particulièrement futés. Maintenant, direction la ruche, illico presto !
Waouh ! C’est pas léger, léger tout ça. La cousine Betsie va enfin pouvoir se libérer de son fardeau. Elle confie sa livraison de nectar à des abeilles restées à la ruche pour qu’elles le transforment en miel.
Hé ! Mais on dirait que c’est la saison des amours chez les abeilles ! (il glousse)
Pff ! Il est pas un peu bébête, ce rat ? Si mes copines se font un curieux bouche-à-bouche, c’est qu’elles régurgitent le miel qu’elles ont avalé, et se le font passer. Ce petit manège dure environ un quart d’heure, jusqu’à ce que le nectar, mélangé à la salive, se transforme en miel. Miam !
Quand la salive et le nectar ont été bien mélangés, elles déposent une grosse goutte, épaisse comme du sirop, dans l’alvéole.
C’est alors que les ventileuses entrent en jeu. Salut, les filles ! Pour que le miel devienne un vrai sirop, elles brassent l’air en volant au-dessus des alvéoles. Petit à petit, l’eau contenue dans le miel s’évapore. Cette agitation dure au moins deux jours. C’est un coup à se froisser une aile et à avoir des courbatures toute la semaine, je vous le dis !
Mouais… Je sais pas lequel est le plus bébête des deux. Est-ce que je volette au-dessus de ma tomme de Savoie pendant deux jours avant de la manger ?
Oh la la ! Attention, voilà, Bertha, elle n’est pas commode. C’est l’intendante de la ruche, l’inspectrice des travaux finis ! Elle supervise le remplissage des alvéoles et décide de les fermer quand le miel est à point.
Elle fabrique alors un opercule en cire, un couvercle complètement étanche, qui ne laissera pas passer l’air. Notre miel est enfin en sécurité.
Cela n’a pas été sans mal. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les abeilles ne chôment pas. Imagine : pour faire 1 kg de miel, on doit transporter plus de 5 kg de nectar et parcourir environ 40 000 kilomètres, soit l’équivalent d’un tour du monde… ça me donne le vertige.
BzzBzzBzz
Allons bon ! Voilà que la cousine Betsie se met à danser, maintenant ! Vous avez vraiment un grain, les filles.
Envoyez-moi un chat affamé pour qu’il s’occupe de ce rat. Vite ! Par cette danse codée, les butineuses communiquent les informations sur les fleurs qu’elles viennent de trouver. L’orientation de leur danse indique la direction du trésor et leur vitesse renseigne sur son éloignement. Pas folle, l’abeille !
Tout ça pour quoi ? Je vous le donne en mille : pour se faire régulièrement piller par les êtres humains. Dès que notre réserve est remplie, ce satané apiculteur vient récupérer les cadres dans lesquels se trouvent les alvéoles de stockage du miel. La poisse !
En plus, il nous prend en traître ! Il projette de la fumée dans notre ruche. Prise de panique, on essaie de récupérer le plus de miel possible et de s’enfuir. Pendant ce temps, on ne pense pas à piquer l’intrus pour défendre notre territoire. C’est malin !
Une fois son forfait accompli, l’apiculteur transporte son butin dans la miellerie. Il enlève les petits capuchons de cire qui protègent les alvéoles et place les cadres dans cette drôle de machine : l’extracteur.
Elle tourne très vite sur elle-même et éjecte le miel des alvéoles. Il suffit alors de le récupérer au fond de la cuve. Pff, trop facile !
Ensuite, il faut filtrer le miel à travers plusieurs tamis pour le débarrasser des petits bouts de cire restants, du pollen et de toutes ses impuretés. Il faut dire qu’il y a du passage dans notre ruche
Maintenant, repos ! Pendant une semaine, le miel reste dans ces cuves en acier inoxydable : les « maturateurs ». Les dernières traces d’eau s’évaporent et les dernières impuretés remontent à la surface. On obtient ainsi un miel pur, prêt à être dégusté.
Et hop ! Notre miel se retrouve sur les marchés ou dans les grandes surfaces dans des bocaux en verre ou en plastique. Miel d’acacia, miel de tilleul, miel toutes fleurs… Il y en a pour tous les goûts. À vos tartines !
Euh… dis donc l’abeille… Je me suis laissé dire qu’un peu de miel sur le fromage de chèvre… et ben, c’était pas mauvais. Tu m’en donnes un petit peu ? Juste pour goûter. Allez !